Pour prouver que les Français peuvent réussir dans la Silicon Valley, French Tech ne risque-t-elle pas de renforcer l'attractivité de la Californie et de pousser encore plus de gens au départ ? Elle s'est fixée pour objectif de démontrer qu'il est possible de développer des start-up en France. Les Californiens, eux, n'ont plus besoin de vanter les mérites de leur région.
Permettez-moi de préciser la question que je vous ai posée à propos des besoins d'information des start-up. La prise de risque est inhérente à leur réussite : or, dans certaines circonstances, elles peuvent avoir besoin, pour ne pas mourir, de se séparer de 30 ou 40 % de leurs effectifs. M. Jérôme Lecat, président-directeur général de Scality, que nous avons auditionné précédemment, nous expliquait qu'il avait découvert un dispositif – dont il ignorait l'existence – qui permet de faire un plan social en trois mois au maximum. Les pouvoirs publics ne devraient-ils pas apporter aux chefs d'entreprise – qui, pris dans le feu d'action, ont peut-être une mauvaise image de l'environnement administratif français traditionnel – des informations sur les dispositifs existants, tout en restant à l'écoute de leurs besoins ?