Intervention de Jeanine Dubié

Séance en hémicycle du 11 septembre 2014 à 9h30
Agriculture alimentation et forêt — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

Madame la présidente, monsieur le ministre, madame la vice-présidente de la commission des affaires économiques, monsieur le rapporteur, monsieur le rapporteur pour avis, mesdames et messieurs les députés, mes chers collègues, nous sommes ce matin rendus à l’ultime étape parlementaire de l’examen du projet de loi d’avenir pour l’agriculture, après l’accord trouvé en commission mixte paritaire qui s’est tenue à la fin du mois de juillet dernier.

Vous le savez bien, et nous vous l’avons dit tout au long de nos débats, en commission comme en séance : les députés du groupe radical, républicain, démocrate et progressiste sont très attachés à l’avenir de notre agriculture, à l’avenir de nos paysans et à la réussite de la transformation de ce secteur d’activité stratégique pour notre pays. Ce secteur est stratégique car il s’agit tout simplement de la question de notre autonomie et de notre sécurité alimentaires, de notre balance commerciale, mais aussi et surtout de la question de la vitalité des territoires ruraux et de montagne, en particulier pour l’emploi.

Il est utile de le rappeler : dans la région Midi-Pyrénées comme dans plusieurs régions rurales de France, le secteur de l’agro-alimentaire au sens large est le premier en termes d’emplois. Pourtant, l’agriculture française traverse aujourd’hui une crise profonde. Nous avons pu nous en rendre compte, encore cet été, avec les colères manifestées par les producteurs de fruits et légumes du sud de la France.

Monsieur le ministre, l’objectif principal de votre projet de loi est d’accompagner et d’accélérer la transition vers une agriculture compétitive et durable, une agriculture conciliant les exigences de performance économique, environnementale et sociétale, objectif que vous avez traduit, monsieur le ministre, par le concept d’agroécologie désormais inscrit dans la loi. Ce terme, parfois critiqué, a suscité des débats et des craintes.

Pour ce qui nous concerne, nous ne critiquons pas cette expression car nous sommes conscients de la nécessité de dépasser les postures idéologiques et les oppositions entre compétitivité et écologie.

Oui, nos paysans doivent pouvoir vivre du fruit de leur travail dans des conditions dignes et nous devons agir pour limiter les conséquences négatives pour l’environnement, en gardant une position pragmatique et de bon sens.

Nos débats ont parfois été vifs sur ce sujet et il y a pu avoir des malentendus sur les distances d’épandage des produits phytosanitaires ou sur l’utilisation de certains engrais.

Nous sommes parvenus à des consensus raisonnables et après des débats féconds à l’Assemblée nationale et au Sénat, nous nous félicitons des clarifications et des points d’accord qui ont pu être trouvés.

Au terme de plus de dix mois de processus législatif – des semaines entières de travaux au cours des deux lectures dans les deux chambres –, la commission mixte paritaire a abouti à un texte que les députés du groupe RRDP approuvent globalement. Le projet de loi initial, le rapporteur l’a rappelé, était plutôt concis et limité à trente-neuf articles, le texte soumis à nos suffrages ce matin en contient quatre-vingt-quatorze.

Tout au long de nos travaux, nos débats sur des sujets importants ont été de qualité et s’ils furent passionnés, parfois vifs, je me félicite qu’ils aient pu se tenir dans un climat serein d’écoute réciproque. Monsieur le ministre, je tiens à vous remercier pour votre détermination, votre écoute et votre sens de l’intérêt général, et je n’oublie pas votre équipe de collaborateurs, disponibles et conciliants, avec qui nous avons eu des échanges fructueux.

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