…il est supposé répondre à toutes les difficultés techniques, économiques et administratives des agriculteurs, peut-être même faire les déclarations fiscales, et devrait lui aussi devenir un sésame pour toucher des aides supplémentaires, sans que l’on sache réellement lesquelles.
Enfin, je veux brièvement revenir sur votre choix de transférer à l’ANSES la responsabilité de la gestion des mises sur le marché des produits phytosanitaires. Malgré nos avertissements, vous avez, monsieur le ministre, persisté à donner un signal politique de désintérêt à l’égard de ce sujet sensible. Votre collègue de l’écologie ne s’y est pas trompée, qui s’est aussitôt engouffrée dans la brèche avec sa proposition sur les distances à proximité des habitations. Heureusement, à ce stade, on en est revenu à une rédaction plus équilibrée. Il conviendra cependant de rester attentif aux circulaires adressées par le Gouvernement aux préfets concernant les notions de « proximité » et de « distance minimale adaptée ».
Quant à votre guerre des préparations naturelles peu préoccupantes, les PNPP, cher Germinal Peiro, pourquoi devrait-elle avoir lieu ? Je vais vous le dire : parce que vous avez failli la déclencher vous-même en faisant peur à vos amis avec une supposée plus grande rigueur de l’ANSES que ne l’est aujourd’hui la direction générale de l’alimentation, la DGAL. Résultat : vous créez un passe-droit via la catégorie des engrais pour que ces préparations naturelles, pas toujours anodines, puissent être utilisées plus facilement. En ville, monsieur le rapporteur, cela s’appelle des petits arrangements entre amis !