Monsieur le ministre, messieurs les rapporteurs, madame la vice-présidente de la commission des affaires économiques, l’examen de cette grande loi touche à sa fin. Je ne doute pas qu’elle sera positive, car ce texte va contribuer à renforcer très significativement notre agriculture sur les plans économique, écologique et social. C’est ce qu’attendaient nombre d’agriculteurs et une frange importante de la population.
Je remercie à mon tour les rapporteurs et l’ensemble des parlementaires qui ont enrichi ce texte au fil des débats.
J’insisterai sur les dispositions relatives à l’enseignement agricole et à la forêt.
Dans l’agriculture comme dans tous les autres domaines, la jeunesse est une priorité de la majorité. Et comme dans les autres domaines, cette jeunesse souhaite se former et accéder à l’emploi. C’est pourquoi nous avons eu raison de mettre en place le principe d’acquisition progressive des diplômes. Nous avons eu raison de faciliter pour tous les publics l’accès aux études supérieures, notamment pour les bacheliers professionnels. Nous avons eu raison de conforter l’enseignement agricole comme facteur de promotion sociale par l’obtention de diplômes et l’accès des jeunes à l’emploi.
Nous avons eu également raison de promouvoir la recherche agricole française pour mieux assurer la mutation vers l’agroécologie avec des techniques de production innovantes et respectueuses. La création de l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France, l’IAVFF, vise ainsi à répondre aux grands enjeux agricoles de demain. Investir dans l’intelligence et le savoir était impératif et sera porteur.
Tout comme seront porteuses les avancées réalisées en faveur de la forêt.
Depuis le début du quinquennat, monsieur le ministre, vous nourrissez une nouvelle ambition forestière qui n’a pas échappé aux professionnels du secteur. Cette ambition se retrouve dans le texte à travers plusieurs mesures :la modernisation de la gouvernance de la politique de la forêt et du bois, à travers la définition d’une stratégie nationale ; l’élaboration de plans régionaux ; le regroupement de la propriété forestière, avec la création des groupements d’intérêt économique et environnemental forestiers et le renforcement de la procédure des biens vacants, sans oublier la création du Fonds stratégique de la forêt et du bois, qui permettra précisément la mobilisation nécessaire.
Et je ne peux pas passer sous silence l’équilibre sylvo-cynégétique qui a été préservé grâce à l’engagement de plusieurs parlementaires, à l’Assemblée comme au Sénat.
Vous l’aurez compris, c’est un texte équilibré qu’il nous est proposé d’adopter définitivement. Il donne une nouvelle direction à notre agriculture et conforte tout ceux ont déjà entamé cette mutation afin de produire autrement. Cette loi d’avenir les accompagnera et encouragera les autres à prendre la même direction.
La France, nous l’avons rappelé, est un pays agricole et doit le rester : cultivons cet atout en permettant à notre agriculture de devenir plus durable et plus respectueuse de l’environnement. C’est ce que veulent les agriculteurs et l’ensemble des Français.