Monsieur de la Bretesche, vous avez déploré l'absence de représentants français à la commission de la culture du Parlement européen. Je tiens à vous signaler que nous sommes ici quelques-uns à siéger à l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, même si sa commission de la culture n'est qu'un appendice de compétence par rapport à celle du Parlement européen.
Théophile Gautier disait que l'art ne sert à rien, que l'art sert à être beau. Pour ma part, je dirai que l'art sert à avoir une tête bien faite. J'en veux pour preuve que, dans les entretiens d'embauche de très haut niveau, la culture générale est aussi importante que les compétences techniques.
Vous avez souligné l'importance du professionnalisme et des moyens. Comme nous défendons la francophonie, nous soutenons que la culture dans le monde a un impact économique. C'est ce que nous devons démontrer pour convaincre que la culture ne doit pas être une variable d'ajustement. De même, nous ne devons plus nous satisfaire de l'objectif traditionnellement poursuivi de 1 % du budget national.
Quels conseils nous donneriez-vous pour faire valoir le rôle irremplaçable de la culture, a fortiori dans le monde actuel ?