Comment la représentation nationale peut-elle accepter d'examiner le budget de la culture dans lequel le mot « association » ne recouvre que les associations statutaires ou établissements labellisés, en ignorant que les « cultureux » offrent des dizaines de milliers d'heures de culture gratuite à la population française grâce au bénévolat ? Comment pouvez-vous tolérer qu'un ministre vous parle de l'effort de la culture en oubliant tout ce que la société civile offre au pays, en particulier en matière d'éducation populaire ? Si des milliers de gens en France peuvent s'instruire gratuitement en histoire de l'art, c'est grâce à la Société des amis de musées, dont les 300 associations organisent des conférences à travers le pays – à Bordeaux, par exemple, ce sont 15 000 sièges qui ont été offerts.
Dans ce pays, on ne considère comme valable que ce qui vient des institutions relevant du ministère de la culture, or ce n'est pas cela la culture au quotidien ! La ministre précédente nous a bassinés avec l'éducation artistique et culturelle pour les jeunes. La COFAC a eu énormément de mal à lui faire comprendre que les Français ont droit à l'éducation populaire, c'est-à-dire à l'éducation artistique et culturelle, à tout âge de la vie. Cette dimension-là n'apparaît pas non plus dans le budget de la culture. Cette attitude constante du ministère de la culture crée un blocage important, et cette digue-là est loin d'être entamée par la marée !