Monsieur le président, notre pays est dans une situation particulièrement préoccupante. Ne croyez-vous pas que du haut de votre autorité vous pourriez demander au Gouvernement et à la Conférence des présidents de revoir le calendrier d'examen de ce projet de loi ? Permettez-moi de rappeler que lorsque vous présidiez la commission d'enquête relative aux coûts de la filière nucléaire, vous aviez déjà décidé d'organiser des auditions alors que notre Assemblée avait suspendu ses travaux. Comme nous, vous avez pu constater les dérapages du rapporteur de la commission d'enquête, qui a mené des travaux seul, sans associer les autres membres de la commission. De telles pratiques sont contraires à la démocratie et notre pays comme notre Assemblée ne peuvent les accepter. J'ajoute que l'actualité géopolitique change singulièrement le cadre de la discussion que nous allons engager. Vous connaissez l'incertitude qui pèse sur l'approvisionnement en gaz de notre pays et de toute l'Europe occidentale en raison des tensions avec la Russie, comme les fluctuations du cours des hydrocarbures. Nous gagnerons tous à ce que ce calendrier soit revu, et que nous puissions tous participer de manière active à l'écriture de ce rapport. Nous partageons tous les objectifs d'engager la transition énergétique.