Nous ne pouvons que déplorer le recours à la procédure accélérée sur ce texte auquel chacun aurait aimé apporter sa contribution. Sur la forme encore, le fait que les six rapporteurs soient tous membres de la majorité témoigne d'un esprit partisan peu constructif.
Diminuer la consommation des énergies fossiles, la part du nucléaire et les émissions de gaz à effet de serre, voilà trois objectifs qu'il me semble pour le moins ambitieux de poursuivre de front : le texte aurait sans doute gagné à fixer une priorité. Enfin, nous devrions tirer les leçons de l'échec allemand quant à la sortie du nucléaire, sortie dont le coût est aujourd'hui estimé à 1 000 milliards d'euros. À toutes ces questions s'ajoutent celles que pose l'actualité, qu'il s'agisse de l'approvisionnement en gaz de l'Europe ou des incertitudes sur l'évolution du cours du pétrole. À cet égard, le texte aurait mérité un éclairage actualisé et un temps d'examen plus long.