Intervention de Jean Glavany

Réunion du 18 juin 2014 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Glavany :

Je dois dire que m'interroge sur la dureté de l'Iran et la douceur de la Turquie, mais ce n'est pas la question que je voudrais poser.

Le rapport à la démocratie s'est amélioré récemment en Egypte, avec l'élection du maréchal Sissi, à l'issue d'un processus politique peu contesté. Mais ce pouvoir est né d'un coup d'Etat, après un soulèvement populaire peut-être organisé par l'armée. Depuis qu'elle a pris le pouvoir, un pouvoir politique fort s'installe, que d'aucuns pourraient qualifier de despotique.

Vous nous avez en partie rassurés en nous expliquant que seules 37 personnes avaient été condamnées à mort, en réalité. Mais c'est encore 37 personnes de trop dans des démocraties telles que la nôtre. L'emprisonnement de milliers de personnes pour des raisons politiques ne contribue-t-il pas aussi à creuser un fossé entre le régime et les aspirations initiales du processus révolutionnaire ? Alors que la gestion des Frères musulmans avait été catastrophique à tous égards, leur martyrisation ne va-t-elle pas leur permettre de renaître de leurs cendres ? Comment se passera le rendez-vous inéluctable du pouvoir avec la démocratie, les libertés et les droits de l'homme ?

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