Intervention de Guillaume Larrivé

Séance en hémicycle du 15 septembre 2014 à 21h30
Lutte contre le terrorisme — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Larrivé :

…ce qui nécessite sans doute d’infléchir la politique jusqu’alors conduite à l’est de l’Europe compte tenu de la crise ukrainienne. Ma conviction est que nous devons concentrer nos efforts au sud, sur ce qui doit être notre priorité absolue : la neutralisation, y compris physique, des djihadistes.

Le combat contre les djihadistes passe tout autant par une application résolue, sur le plan intérieur, des instruments de l’État de droit. Si l’État de droit est faible, il n’est plus l’État, et il n’y a plus de droit.

Si l’État de droit démissionne, c’est la jungle djihadiste qui l’emportera, car les ennemis de la liberté utilisent la liberté contre elle-même : la liberté d’aller et de venir et la liberté d’expression sont menacées par ceux-là même qui en abusent, ceux qui ont rejoint ou cherchent à gagner les théâtres d’opérations djihadistes, ceux qui veulent commettre des attentats sur notre sol national, ceux qui recrutent, endoctrinent, manipulent des esprits faibles en diffusant leur poison sur les réseaux d’internet.

Loin de réduire nos libertés, nous devons les sauvegarder contre ceux qui, précisément, veulent les détruire. Il faut pour cela appliquer avec la plus grande rigueur le droit positif. Nous ne partons pas de rien : les services du ministère de l’intérieur et l’autorité judiciaire disposent d’ores et déjà d’un arsenal préventif mais aussi répressif très solide, qui a été voté malgré l’opposition ou l’abstention des députés socialistes de l’époque – la loi Pasqua de 1986, la loi Debré de 1996, la loi Sarkozy de 2006.

Pour utiliser au mieux cet arsenal juridique, il est nécessaire de disposer de moyens humains et techniques renforcés. Nous devrons, dans la loi de finances pour 2015, voter les crédits nécessaires pour renforcer la mobilisation des forces de sécurité, notamment des services de renseignement extérieurs et intérieurs. Il sera impératif de procéder à des arbitrages budgétaires clairs pour conforter le coeur des missions régaliennes de l’État en assumant la diminution d’autres budgets.

Pardon de le dire de manière aussi directe, mais je suis révolté par la paupérisation de certaines unités de la police nationale et de la gendarmerie nationale…

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