Intervention de Xavier Bertrand

Séance en hémicycle du 15 septembre 2014 à 21h30
Lutte contre le terrorisme — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Bertrand :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des lois, monsieur le rapporteur, cela a été dit à différentes reprises : nous sommes en guerre. Nous sommes en guerre contre le terrorisme, nous sommes en guerre contre le terrorisme djihadiste.

Je soutiens la position de la France, telle qu’elle a été exprimée ce matin encore, à l’occasion de la conférence internationale sur l’État islamique. Nous devons frapper cet État islamique avant qu’il ne soit totalement opérant et que le terrorisme soit ainsi porté à un niveau étatique. Une telle situation serait inacceptable et nous devons éviter par tous les moyens, y compris militaires, qu’elle ne se produise. Nous le savons, la France a un rôle à jouer, elle revendique et assume cette mission. Mais cela fait aussi de la France une cible pour ces terroristes aveugles. Nous devons en tirer toutes les conclusions.

Bien souvent, les textes de loi, y compris les textes antiterroristes, courent après les événements. Or aujourd’hui nous avons l’occasion non seulement de rattraper notre retard, mais de prendre de l’avance. Nous connaissons tous la genèse de ce texte, monsieur le ministre : c’est votre prédécesseur qui l’avait pensé, et vous l’avez adapté. Mais la philosophie qui prévalait à l’époque ne peut plus être la même aujourd’hui. Des paliers sont franchis régulièrement dans l’horreur, et je ne pense pas seulement à ces décapitations d’un autre temps : je songe aussi à ce qui s’est produit sur le territoire national, au fait que des ressortissants français deviennent les bourreaux d’autres Français.

Nous savons pertinemment qu’ils ne s’arrêteront pas, alors il faut les arrêter. Nous savons pertinemment qu’ils veulent nous détruire, alors il faut les faire disparaître. C’est un langage guerrier, mais nous sommes en guerre, et nous ne devons pas faire preuve de faiblesse.

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