Intervention de Jean-Paul Huchon

Réunion du 10 septembre 2014 à 18h00
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Jean-Paul Huchon, président de la région Île-de-France :

J'ai peut-être oublié de dire un mot d'une question sur laquelle nous travaillons en liaison avec la SNCF, RFF, Aéroports de Paris et Air France : la liaison directe Paris-Roissy. Je n'ai pas d'état d'âme sur le sujet. Je crois même avoir proposé, au moment où ce dossier a été poussé par Antoine Veil et Philippe Essig au tout début de l'opération, de garantir un quart ou un tiers du financement pour un projet qui, à l'époque, était beaucoup plus onéreux que le projet envisagé maintenant.

Il est évident que cette question ne peut pas être traitée indépendamment du réseau de transports classique, et qu'il ne faudrait pas surprotéger la clientèle des aéroports par rapport aux usagers habituels. La SNCF, RFF, Aéroports de Paris et Air France réfléchissent d'ores et déjà à un système permettant de garantir davantage de sécurité et un meilleur accueil sur la ligne B. En effet, la réalisation de l'infrastructure aura lieu fatalement entre 2020 et 2023, et sera également indispensable pour l'Exposition universelle.

La région n'a pas prévu de participer au financement. Il se trouve en effet qu'à l'origine, un partenariat public-privé (PPP) avait envisagé. Or ce PPP a échoué pour des raisons qui regardent les maîtres d'oeuvre. Maintenant, une nouvelle proposition a été faite. Elle consiste à faire fera appel à la taxe d'aéroport et à toute une série de financements possibles.

Pour ma part, je continue à penser que c'est indispensable. Je sais que, y compris dans mon assemblée, des groupes sont peu ouverts à cette question et considèrent, au fond, que l'avion n'est pas un mode de transport à favoriser. Mais en l'occurrence, on en a besoin et il faut que cela se fasse. D'ici là, il faudra essayer d'améliorer le fonctionnement du RER B. On l'a fait sur le plan des infrastructures et sur le plan du matériel – près de 550 millions d'euros sur le RER Nord, avec des résultats qui ont été un peu contrariés par les effets de grèves liées à des questions d'amiante ; mais aujourd'hui, cela va plutôt mieux.

En dernier lieu, la question de la sécurité et de l'accueil est absolument essentielle. On sait que le ministre des affaires étrangères, qui est maintenant chargé du développement international et du tourisme, pousse beaucoup en ce sens. Les entreprises en sont parfaitement conscientes. C'est un élément d'attractivité majeure. Pour la compagnie Air France, c'est une question vitale, comme son président nous l'a clairement confié. Cette question ne fait pas partie ni du Plan de mobilisation ni du Grand Paris. Mais, dans le cadre de l'exposition que vous projetez, elle est déterminante.

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