Je rejoins complètement M. Gailly, en particulier sur le fait que dans les circonstances actuelles, les entreprises vont considérer qu'elles ont mieux à faire que de rejoindre des associations ou des réseaux. L'important est qu'elles voient apparaître progressivement, et de la manière la plus structurée et la plus claire possible, un projet dans lequel on les amènera à s'intégrer et à adhérer. L'approche sera d'ailleurs sans doute différente, suivant qu'il s'agira d'entreprises numériques très porteuses, ou d'entreprises locales que l'on pourra associer différemment au projet.
Ensuite, il me paraît évident que la structuration proposée pour l'exposition universelle est basée sur des réseaux. Il faudra donc la renforcer en bâtissant toute une série de réseaux. Ensuite, dès que le projet aura mûri, il faudra déterminer des lignes de force et proposer à certains de participer à des travaux et de s'intégrer à certaines réflexions. Plutôt que d'amener les gens à soutenir en bloc l'exposition universelle, il serait préférable, et davantage dans l'esprit d'une exposition universelle, de les amener à dire ce qu'ils peuvent apporter en fonction de ce qu'ils sont.
L'évolution du Grand Paris s'est faite pour partie sur la définition de zones d'attractivité forte autour d'un certain nombre de thèmes. Et nous y avons été partie prenante très tôt, puisque les réflexions mêmes du secrétaire d'État, Christian Blanc, autour des grandes zones de développement se sont appuyées sur les premiers travaux de la CCIP, qui ont commencé sur la zone d'Orly, puis sur la zone de La Défense. La démarche n'avait rien d'une spécialisation « ayatollesque » : on prenait en considération l'existant et on s'interrogeait sur les moyens de le développer.
Il faudra établir une corrélation entre ce que l'on va trouver dans des territoires qui ont déjà une forme de spécialisation, même non dite, et la façon dont l'exposition universelle va elle-même se structurer. Par exemple, dans les Hauts-de-Seine, dans la zone du Grand Paris Seine Ouest (GPSO), entre Boulogne et Issy-les-Moulineaux, il y a un point de force autour du numérique, et cela peut constituer une zone d'attraction. De la même façon, dans la partie Nord et en Seine-Saint-Denis, on peut sûrement exploiter ce qui existe dans le secteur de l'image. Je pense donc que la structuration se fera plutôt autour des thèmes que l'on retiendra et à partir des compétences et des points de force des entreprises.