Nous n'opposons rien, nous nous limitons à traduire la manière dont peut être perçue, de manière caricaturale, l'organisation de Jeux olympiques : cela coûtera une fortune, entraînera l'embolie de la circulation pendant 15 jours et il n'en restera rien. Au contraire, le projet d'exposition universelle utiliserait ce qu'il est nécessaire d'investir dans la décennie à venir, ce qui relancerait la croissance – il vous impose par exemple de tout faire pour que le Grand Paris Express, CDG Express compris, ne prenne aucun retard et soit prêt à temps. Fondé sur des équipements déjà financés, ce projet serait un accélérateur de retour sur investissement. Je rêverais que les Jeux olympiques se tiennent un jour en Île-de-France mais, par les temps qui courent, il faut être raisonnable.
Et puis, le projet d'exposition universelle mobilisera la jeunesse, la génération de ceux qui auront 35 ans en 2025 et qui, toujours plus nombreux, auront créé des entreprises dans tous les métiers directement concernés.
Favoriser le développement hôtelier suppose que des capacités foncières soient libérées par les municipalités. Mais le projet concernant, outre la région Île-de France, des villes situées à une heure de Paris en TGV, on trouvera là d'autres capacités hôtelières – on peut d'ailleurs imaginer proposer aux visiteurs étrangers de l'exposition des forfaits associant Paris et d'autres villes. Il faut travailler tous les aspects de la question, sans négliger les nouveaux modes d'hébergement, y compris chez l'habitant, pour autant que les frictions avec certaines organisations professionnelles aient été réglées.
L'occasion est rarissime d'attirer 60 à 70 millions de visiteurs – des visites dont on peut attendre 10 milliards d'euros de retombées économiques, lesquelles, rapportées aux 30 milliards investis dans le Grand Paris Express, accéléreraient sérieusement le taux de retour sur investissement. Ce projet constitue aussi une incitation pressante, pour les pouvoirs publics, à la réalisation de ces investissements.