Le Grand Paris Express est la locomotive du développement économique national ; l'exposition universelle est le moyen de faire aller cette locomotive plus vite, de manière qu'en 2025 la région puisse mettre à la disposition des visiteurs le métro le plus moderne et le plus digital du monde, avec 69 gares qui seront autant de lieux de vie. La condition nécessaire est de permettre l'accélération du calendrier de réalisation du Grand Paris Express décidée par le Premier ministre – formidable nouvelle dont chacun se réjouit.
À cette fin, il est cinq facteurs sur lesquels vous pouvez peser. Le premier, le financement de l'infrastructure, se règlera sans trop de difficultés. Le deuxième concerne la Société du Grand Paris, EPIC dont l'effectif, en 2014, est de 125 équivalent temps plein ; chacun comprendra que l'on ne pourra avancer de trois ans la réalisation des lignes sans donner à l'opérateur public des moyens de pilotage supplémentaires pour mener le chantier à bien, et la loi de finances devra y pourvoir. La troisième condition fondamentale, c'est de préparer les entreprises à répondre à la longue série d'appels d'offres de marchés publics qui va être lancée. Elles devront disposer de personnel qualifié en quantité nécessaire pour que l'accélération des travaux souhaitée puisse se faire ; l'État, les collectivités et la CCI ont un rôle majeur à jouer en matière de formation. Vient ensuite la question foncière : le projet d'exposition universelle étant largement fondé sur les 69 nouvelles gares, il serait inconcevable qu'elles trônent, seules, au milieu de zones non aménagées, de champs de pommes de terre ou de friches industrielles ; tous les acteurs concernés doivent donc être mobilisés pour que les questions foncières en suspens soient réglées au plus vite. Enfin, le projet du Grand Paris traduit une ambition nationale consensuelle qui doit être portée politiquement à l'étranger. Un ministre devrait aller expliquer sans relâche hors nos frontières que l'État porte ce projet avec la région, les collectivités et les associations. Cela attirerait des investissements et prédisposerait favorablement la candidature de la France à l'exposition universelle de 2015 si elle était confirmée.