Monsieur le président, chers collègues, ma question s’adresse à Mme la secrétaire d’État à l’enseignement supérieur et à la recherche.
Après les écoliers, collégiens, lycéens, ce sont maintenant les étudiants qui font progressivement leur rentrée. Si nous ne pouvons que nous féliciter de certaines mesures prises en faveur des étudiants, la situation des universitésa fortiori les conditions d’études des étudiants me semblent bien préoccupantes.
Après un an d’application de la loi sur l’enseignement supérieur, le contexte économique difficile a rattrapé également ce secteur, avec pas moins de 189 millions d’euros supprimés en loi de finances rectificative, qui n’iront donc finalement pas aux universités. Nous savons que les budgets des universités sont dans le rouge et qu’elles peinent à affronter leurs coûts de fonctionnement. Nous entendons les enseignants et les étudiants regretter, par exemple, la vétusté de certains locaux, ou un chauffage déficient. Plus inquiétant encore, nous déplorons le sous-encadrement des étudiants et une réduction de l’offre d’enseignement qui détériorent encore plus les conditions d’études.
Au-delà, c’est le rayonnement de la France dans la compétition internationale qui est compromis. Pourtant, nous devons être fiers de notre système d’enseignement supérieur public qui offre au plus grand nombre l’accès aux études supérieures. Ne devons-nous pas mettre tout en oeuvre pour que leur qualité et leur accessibilité ne soient pas affectées ? La formation de nos étudiants ne peut être une variable d’ajustement.
Alors, madame la secrétaire d’État, voici ma question : pouvez-vous nous donner des garanties financières quant aux moyens affectés aux universités dans le cadre du prochain projet de loi de finances et nous indiquer comment vous envisagez à l’avenir assurer leur stabilité financière ?