Madame la ministre de la santé, en lisant, en regardant ou en écoutant les médias ces derniers temps, on pourrait avoir l’impression que le monde tourne autour des soubresauts de la politique intérieure française, et il est vrai qu’il y a matière…
Pourtant, de l’autre côté de la Méditerranée, dans l’ouest du continent africain, se joue un drame sanitaire d’une ampleur exceptionnelle, souvent relégué au second plan des actualités. Je veux parler de l’épidémie liée au virus Ebola.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, le seuil des 2400 morts a été franchi. La présidente internationale de Médecins sans Frontières a tiré récemment la sonnette d’alarme en déclarant devant l’ONU, je la cite : « Six mois après son début, le monde est en train de perdre la bataille contre la pire épidémie d’Ebola de l’histoire. Le temps des réunions et de la planification est fini. Il est maintenant temps d’agir. Chaque jour d’inaction entraîne plus de décès dans les pays touchés ».