Mesdames et messieurs les députés, monsieur le député Stéphane Demilly, oui, c’est un drame effroyable que vit l’Afrique de l’ouest, et un drame probablement sous-estimé aujourd’hui. On nous parle de 5 000 cas recensés et de 2 500 décès, mais il est plus que probable qu’en réalité, le bilan s’élève déjà à des dizaines de milliers de personnes touchées par le virus en Afrique.
C’est un drame effroyable qui appelle une mobilisation sans faille de toute la communauté internationale. Annick Girardin s’est rendue en Guinée il y a quelques jours pour marquer le soutien de la France aux populations touchées. Nous étions toutes deux à Bruxelles lundi dernier pour appeler à la mobilisation de l’Europe ; je suis heureuse qu’une aide d’un montant de 150 millions d’euros puisse être débloquée à destination de ces pays. La France a été parmi les premiers pays à s’engager. Aujourd’hui même, une équipe de professionnels de santé, de pompiers et de militaires part rejoindre ceux qui sont déjà sur place en Guinée pour évaluer les besoins et prêter main-forte pour faire face à la maladie.
Enfin, nous avons la volonté d’améliorer la coordination de l’aide internationale qui est apportée ; le Président de la République s’est personnellement engagé.
Bien sûr, la bataille se mène d’abord là-bas, en Afrique. Et si nous voulons nous protéger ici, en France, en Europe, monsieur le député, nous devons aider l’Afrique. Pour autant, nous ne baissons pas la garde. Nos systèmes de vigilance sont évidemment en alerte maximale. Nous faisons en sorte que si un cas était détecté, il puisse être pris en charge rapidement, dans des conditions de sécurité, dans l’un des dix établissements référence qui ont été identifiés à cet effet. Nous sommes mobilisés, monsieur le député.