Merci de votre présence. Vous savez que dans le cadre du rapport que la Délégation présentera à la fin de l'année civile, nous souhaitons faire le bilan de l'organisation des délégations aux droits des femmes, aussi bien au niveau national que régional.
Nous enverrons aux délégations un questionnaire, qui sera à votre disposition. Il serait bon en effet que les députés qui le souhaitent rencontrent leur déléguée régionale ou la chargée de mission départementale et aient un échange avec elles, pour mieux connaître leur action et les difficultés qui se posent.
Madame Kieffer, nous vous auditionnons en qualité de présidente de l'Association des déléguées régionales aux droits des femmes, que j'avais d'ailleurs eu l'occasion d'accueillir à Poitiers dans le cadre d'un colloque. Mais vous êtes également déléguée aux droits des femmes en Bretagne.
Nous aimerions savoir si le fait d'avoir une ministre aux Droits des femmes, ministre de plein exercice, influe sur votre organisation. Le changement de volonté politique en matière d'égalité et de droits des femmes est-il perceptible dans les régions ? Par ailleurs, la réorganisation issue de la révision générale des politiques publiques (RGPP) vous pose-t-elle, sur le terrain, des problèmes de coordination ?
Votre statut et vos moyens d'action vous permettent-ils de vous sentir suffisamment reconnues par vos préfets, par les associations, et votre action est-elle connue des citoyens ? Les moyens d'action sur le terrain sont essentiels : j'avais pris l'habitude, dans ma région, de m'adresser à certaines structures qui pouvaient accueillir des femmes en recherche d'emploi ou de retour à l'emploi. Aujourd'hui, non seulement ces structures ont tendance à rester invisibles, mais lorsque je les contacte, elles me répondent qu'elles n'ont plus de crédits.