Merci, madame la présidente, de me recevoir. Notre association est très honorée et je vous remercie, en notre nom à toutes, de nous donner l'occasion de nous exprimer.
Notre association regroupe l'ensemble des déléguées sur le territoire métropolitain, mais aussi dans les DOM – dont la situation est bien particulière.
Nous sommes toutes membres de cette association, qui nous offre un espace d'échange et de parole, sur des préoccupations liées à notre profession ou à nos conditions de travail. C'est un lieu de convivialité, d'entraide et de solidarité tout à fait nécessaire. De fait, notre tâche est assez lourde.
Nous sommes enchantées d'avoir une ministre de plein exercice ; cela change beaucoup la situation. Notre action y gagne en visibilité et en légitimité, ce dont nous avons absolument besoin. Portée par une ministre, la question des droits des femmes apparaît clairement comme un axe prioritaire de la politique gouvernementale, qui doit être pris en compte par l'ensemble des services. Je pense plus particulièrement aux préfets, qui ont la responsabilité de piloter cette politique sur les territoires, régions et départements.
Bien sûr, la nomination d'une ministre ne suffit pas si son action n'est pas appuyée par ailleurs. Voilà pourquoi nous avons beaucoup apprécié que le Premier ministre ait pris des circulaires en août dernier. Celles-ci ont donné un cadre très précis à l'inter ministérialité, absolument indispensable à l'exercice de nos missions.
Notre action, d'abord considérée sous le prisme de la cohésion sociale, a pris un aspect beaucoup plus sociétal, ce qui change fondamentalement la donne. Les questions que nous traitons embrassent l'ensemble des politiques. Mais pour y parvenir, notre action doit être portée au plus haut niveau et rendue visible sur les territoires. D'où l'intérêt des textes et des circulaires. Nous sommes là pour appliquer la politique gouvernementale, qui doit être lisible et ne peut pas reposer uniquement sur notre conviction personnelle, si forte soit-elle.
J'ai fait référence aux circulaires du Premier ministre sur l'inter ministérialité. Je citerai aussi les circulaires de juillet dernier qui concernent les prochaines élections dans les chambres d'agriculture, et qui incitent à l'introduction d'une logique paritaire.
Au-delà de ces textes, notre ministre fait entendre sa voix dans des instances très importantes. La semaine prochaine, à la réunion des préfets de région, elle s'exprimera, au même titre que d'autres ministres, sur la politique qu'elle souhaite mener. En ce sens, nous pouvons considérer que cette politique est en train de trouver un nouveau souffle.
Nous attendons bien sûr la réunion du comité interministériel et le plan d'action qui nous permettra de développer, en région, les axes de travail qui découleront de ce plan. Reste la question des moyens.