Un certain nombre d'entre nous étaient déjà physiquement positionnées au sein des SGAR, mais nous sommes maintenant intégrées dans une équipe, avec les chargés de mission du SGAR, ce qui est très intéressant. Ce n'est pas le cas, en effet, de nos collègues des départements qui se trouvent intégrées au sein des directions départementales de la Cohésion sociale ou de la Protection de la population – selon les configurations départementales. Or les directions départementales interministérielles (DDI) sont dans le champ de regroupement des anciennes directions. Elles n'ont pas vocation à embrasser tout le champ de l'inter ministérialité. Les chargées de mission départementales ont donc très clairement perdu en visibilité et en capacité d'initiative, quels que soient l'engagement et le volontarisme de leur directeur ou de leur directrice.
Je signale par ailleurs que nous ne sommes pas très nombreuses. La ministre a fait en sorte que nous ne perdions pas de postes pour l'année 2013. Mais l'hémorragie avait commencé depuis de nombreuses années et nous en subissons les conséquences. Actuellement, certaines de mes collègues déléguées régionales travaillent toutes seules, sans collaboratrices, sans adjointe. En outre, la RGPP a abouti à dissocier le niveau régional du niveau départemental. Auparavant, nous avions souvent une double compétence, régionale et départementale sur le département chef-lieu ; ce n'est plus le cas, sauf pour un peu plus d'une dizaine de mes collègues.
Nous nous réjouissons évidemment de la politique très volontariste qui se met en oeuvre. Mais il est logique que l'on attende de nous une mobilisation qui soit à la hauteur des enjeux fixés.