Intervention de Nicolas Dhuicq

Séance en hémicycle du 17 septembre 2014 à 15h00
Lutte contre le terrorisme — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Dhuicq :

Je pense que nous reviendrons sur les déclarations de quelques-uns ou de quelques-unes de nos collègues…

Puisque nous commençons à parler des peines de prison, monsieur le ministre, je voudrais aborder un point important mais malheureusement négligé ces dernières années par tous vos prédécesseurs ainsi que par les hôtes de la place Vendôme. Je m’étonne qu’ait été rejeté l’un de mes amendements, qui visait à équiper toutes les prisons de France de brouilleurs, en particulier les centrales. Ce rejet a été justifié par des raisons financières. Les finances de notre pays et nos capacités d’investissement seraient tombées si bas que nous ne serions même plus capables de mettre en place un tel dispositif alors que l’exemple récent de la prison centrale de Clairvaux témoigne de la capacité de certains individus à bricoler des moyens de communication modernes, ce qui d’ailleurs contredit – il faudra en parler aux services chinois en particulier – l’hypothèse selon laquelle il serait simple de retrouver la traçabilité sur internet. Les services de certains pays victimes d’attaques dans la cyber-guerre seraient bien contents, madame Attard, d’avoir votre recette pour localiser immédiatement la provenance des messages.

Mais la proposition la plus intéressante reste celle de séparer les personnes concernées des autres détenus. Tous ceux qui ont été incarcérés dans les prisons de France à la suite des vagues précédentes d’attentats terroristes ont essaimé. Ils ont si bien fait leur métier que s’est mis en place, en particulier dans les prisons centrales, un système pré-insurrectionnel, avec un prosélytisme d’un islam wahhabite intégriste visant à recréer la communauté idéalisée des origines. C’est cela le projet politique, ni plus ni moins. Il me semblerait salutaire qu’au moins vous preniez en considération cette nécessité de séparer ces gens des autres détenus. Les derniers à résister, dans les prisons de France, sont les Corses. Les Basques ont cédé, à condition d’être regroupés, laissant aux individus concernés la capacité de gérer les affaires sérieuses des prisons.

Je le répète, dans les centrales de France s’est mis en place un système pré-insurrectionnel et le règlement pénitentiaire n’y est pas appliqué. Il serait dommage que ce texte ne prenne pas en considération la nécessité d’isoler ces individus et de doter nos prisons, notamment les centrales, de brouilleurs. Je ne comprends pas les réponses qui m’ont été apportées.

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