La question que vous posez, monsieur le député, est certainement la plus sérieuse, parce que c'est celle qui préoccupe le plus les Français. D'ailleurs, hier, le Président de la République a dit : « J'ai une priorité, l'emploi et la lutte contre le chômage. » (Exclamations sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
Monsieur Jégo, vous parlez de l'avenir : oui, mais l'avenir dont nous sommes, dont nous serons responsables et dont nous assumons totalement et pleinement la responsabilité. Lutter contre le chômage, inverser sa courbe, permettre que se créent des emplois dans les entreprises tout en menant les politiques qui permettent d'aller au secours des plus en difficulté, des plus éloignés de l'emploi, comme ces 500 000 jeunes sans emploi, sans formation, auxquels nous offrons la possibilité, par les emplois d'avenir, de retrouver précisément un avenir.
Vous nous demandez d'être plus efficaces pour l'avenir. Puis-je me permettre de rappeler qu'au cours des cinq dernières années, ce sont un million de chômeurs supplémentaires qui ont été « produits » par votre propre politique ? (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. – Exclamations sur les bancs des groupes UDI et UMP.)
Si j'avais un conseil à donner, et vous pouvez, monsieur Jégo, nous renvoyer ce conseil, c'est celui de la modestie à ce sujet (Nouvelles exclamations sur les bancs des groupes UDI et UMP), et de la recherche de l'efficacité. Regarder la vérité en face, comme l'a fait hier le Président de la République, c'est s'obliger, nous obliger, nous, ministres, vous la majorité, mais peut-être aussi au-delà, à prendre les bonnes mesures, comme nous avons commencé à le faire : les emplois d'avenir, le contrat de génération, la réforme du marché du travail, le pacte de productivité et de compétitivité pour que se créent des emplois dans les entreprises. Toute notre politique est en faveur de l'emploi et, là où vous avez échoué, nous réussirons ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)