Intervention de Serge Janquin

Séance en hémicycle du 14 novembre 2012 à 15h00
Questions au gouvernement — Syrie

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

Monsieur le ministre des affaires étrangères, le conflit syrien aura bientôt deux ans. Les violences se poursuivent, les combats s'étendent à toute la Syrie, l'armée syrienne aura bientôt perdu le contrôle de tous les postes-frontières avec la Turquie, et les défections au sein du pouvoir d'État se poursuivent.

Le mouvement des réfugiés s'amplifie, les pays voisins de la Syrie sont de plus en plus affectés par des risques de déstabilisation.

À l'heure actuelle, les populations civiles syriennes sont toujours confrontées à des crimes odieux commis à grande échelle par les forces de sécurité de l'État faisant usage d'artillerie, de chars d'assaut, d'hélicoptères et d'avions de combat.

À Doha, les différentes tendances opposées au régime de Bachar Al-Assad ont réussi à se fédérer afin de représenter tous les courants pour obtenir une reconnaissance internationale.

Le consensus de Doha est-il représentatif et inclut-il toutes les forces antigouvernementales ? Ce consensus est-il durable ? Avec quelles garanties pour les minorités ?

L'accord de Doha change la donne. Peut-on en attendre une évolution de la Russie et de la Chine quant à la mise en application par le Conseil de sécurité du principe de la responsabilité de protéger contre les opérations de nettoyage ethnique, crimes de guerre et crimes contre l'humanité ?

Monsieur le ministre, je salue l'action déterminée du Gouvernement sur la question syrienne, et l'engagement du Président de la République.

La question essentielle aujourd'hui est de savoir jusqu'où cet engagement doit nous conduire pour soutenir le peuple syrien martyr ? (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et GDR.)

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