Monsieur le Premier ministre, depuis six mois, vous n'avez eu de cesse d'affirmer que votre politique de santé recevait l'aval du monde médical et des usagers. Vous n'avez eu de cesse, le Président de la République et vous-même, de déclarer qu'enfin, une nouvelle politique de santé verrait le jour dans ce pays, grâce à la majorité socialiste. Pour notre part, lors de l'examen du projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013, nous vous avons alertés, en disant que vous déconsidériez la médecine libérale française (« Oh ! » sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP) et que vous stigmatisiez les médecins en les accusant de tous les maux et en en faisant des boucs émissaires. (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
De fait, en dépit de vos discours, le résultat est bien triste : vos propos vous reviennent tel un boomerang. Les médecins, les chirurgiens, les internes et les étudiants sont vent debout contre votre politique. Le corps médical ne vous fait pas confiance ; il est dans la rue. Les cliniques, privées d'oxygène, sont à l'agonie. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC, écologiste, GDR et RRDP.) La chirurgie française est à la dérive. Les jeunes internes et les étudiants sont inquiets.
Monsieur le Premier ministre, il n'y aura pas de médecine sans médecins.