Madame la députée, vous évoquez dans votre question, à laquelle s'associe M. Burroni, le rapport récent du Secours catholique. Malheureusement, l'ensemble des rapports qui sortent en ce moment vont dans la même direction : il y a 8,6 millions de pauvres et 4 000 personnes pauvres de plus chaque année.
La pauvreté présente aujourd'hui un visage nouveau et représente de nouveaux enjeux. Elle touche de plus en plus de Français et particulièrement des femmes ; elle s'intensifie de plus en plus, car il y a de plus en plus de pauvres parmi les pauvres ; surtout, elle se reproduit : aujourd'hui, on hérite de la pauvreté, de génération de génération.
Bien sûr, la crise est là, qui aggrave véritablement le problème. Mais, vous l'avez dit, c'est aussi le résultat de dix années d'une politique passive de la droite, qui ne s'est souciée ni des causes de la pauvreté, ni de l'accompagnement des personnes.