Monsieur Myard, vous avez raison de rappeler que l'acte commercial possède une composante souveraine. Cependant, c'est cette dimension même qui rend l'accord souhaitable. En effet, l'entreprise – en particulier la PME – est faible, et le commerce international représente pour elle une aventure chère et d'autant plus complexe que les règles sont fluctuantes. Pour y faire face, l'entreprise a besoin de cadres et nous devrions apprendre à les poser honnêtement. Des exceptions aux règles devront évidemment être aménagées dans certains secteurs sensibles tels que la défense nationale ou la sécurité, mais le grand intérêt de cette négociation serait de fournir un cadre souverain aux échanges transatlantiques. Si l'on arrive à signer un accord équilibré, on aura ainsi répondu à une partie de vos critiques. Les économies européenne et américaine ont toutes deux besoin de se développer ; nous sommes l'un pour l'autre des partenaires extrêmement importants et la technologie et le talent européens devraient profiter de ce nouveau cadre.