Je parlais en termes de coût d'investissement et non de process. L'effacement permet de réaliser, en termes d'investissement, une économie très importante.
La biomasse est un sujet majeur pour l'UNIDEN, au sein de laquelle les industries de papiers sont représentées par la COPACEL – Union française des industries des cartons, papiers et celluloses –, qui s'inscrit dans une logique de biomasse naturelle et non de biomasse forcée – il n'y aurait en effet aucun intérêt à importer des copeaux de bois du Canada pour produire de l'électricité dans le Sud de la France, le coût CO2 de la démarche étant prohibitif.
Je ne saurais répondre sur la question du biogaz en France. Ce que je sais, c'est que le principal problème posé par cette énergie est le raccordement de la source de biogaz au réseau, qui nécessite des autorisations de droit de passage des tuyaux. Pour une utilisation industrielle du biogaz, il faudra donc faciliter son acheminement, ce qui impliquera de fournir d'immenses efforts en termes de simplification administrative. Or l'expérience m'a appris qu'il faut dix ans pour installer quelques kilomètres de tuyaux.
S'agissant des cogénérations industrielles, un arrêté a permis de pérenniser les installations existantes supérieures à douze mégawatts. Un de nos amendements vise à ne pas limiter le temps de fonctionnement des installations afin de leur assurer un rendement maximal en termes de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre, puisque c'est un mode de production très efficace.