Intervention de Christian de Boissieu

Réunion du 11 septembre 2014 à 8h00
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Christian de Boissieu, membre du Cercle des économistes :

J'ai travaillé sur le crowdfunding, puisque je siège au collège de l'Autorité des marchés financiers (AMF). En France, ce mode de financement se développe rapidement – il n'est pas difficile, quand on part de zéro, d'avoir un taux de croissance élevé –, mais il reste moins répandu qu'aux États-Unis. Je pense, en tant de régulateur, qu'il continuera à se développer grâce à internet et en raison de son caractère décentralisé, mais qu'il faut tout faire pour le protéger d'un accident, qui détruirait durablement la confiance. C'est ce à quoi s'emploie l'AMF.

Une exposition universelle bénéficiera d'un soutien populaire, si elle est nationale et non exclusivement parisienne. Dans ce cas, une émission obligataire sera un succès, indépendamment de la question du taux d'intérêt ou de la fiscalité. Sur le plan fiscal, on doit agir avec prudence : il faut stabiliser les anticipations sans compliquer le système ou multiplier les cadeaux, ce qui suppose de trouver le bon dosage.

On peut mobiliser l'opinion si on lui explique ce qu'on veut faire. Le plus souvent, on parle trop peu de ses objectifs et trop des moyens de les atteindre. C'est ce qui s'était passé lors du débat sur le traité de Maastricht. Une émission obligataire rencontrera le succès si l'opération est transparente et si elle ne contient aucun piège. Le crowdfunding ne permettra de collecter que des sommes modestes, qui couvriront peut-être la préparation de la candidature, mais non le financement des infrastructures.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion