Tout à fait, mais nous n'aurions pas eu le plaisir de vous rencontrer et de voir votre belle énergie, madame la députée Massat. Nous avons besoin de ces rencontres parce que nous doutons, tant ce sujet ne nous semble jamais susciter l'attention qu'il mérite. Il ne s'agit pas tant de vous réveiller que de faire en sorte que ce débat prenne enfin la place qu'il mérite.
Si j'ai cité tous les citoyens, c'est parce que la définition actuelle me semble comporter un risque de contentieux : les anti-éoliens, par exemple, pourraient attaquer la définition, très floue, du riverain. Vous avez tout à fait raison de penser que les gens préfèrent investir dans des projets de proximité, mais cela peut signifier dans leur région et pas seulement aux abords immédiats de leur domicile.
Les positions sur l'élargissement de l'assiette et l'utilisation de la CSPE étaient quasi consensuelles pendant le débat, puisque seul le MEDEF a fini par s'en écarter. Nous avons besoins de travaux complémentaires et, à la faveur de la discussion du texte, une étude approfondie peut être demandée sur ce sujet complexe.
Monsieur Plisson, vous avez abordé la question des taxis. Pourquoi ne pas imposer aux taxis et aux voitures de tourisme avec chauffeur des objectifs de réduction, comme la loi le prévoit déjà pour les entreprises de la distribution ? Il y a plein de manières de le faire, détaillées dans nos documents. À chaque fois que je prends un taxi, le chauffeur m'explique qu'il en reste au diesel parce que cela lui coûte moins cher que d'acheter un véhicule hybride, ce qui nous ramène à la fiscalité.
Nous approuvons la création du budget carbone, en rajoutant les émissions importées, au moins à titre pédagogique pendant les cinq ou dix premières années. Les mutations professionnelles font l'objet de nombreuses propositions consensuelles. Le biogaz est une manière de réintégrer le gaz, notamment dans la définition des véhicules sobres.
En ce qui concerne les véhicules d'occasion récents, pour connaître l'impact d'une éventuelle mesure sur les prix, il faut la prévoir dans la loi, quitte à y renoncer par la suite. Votre interrogation est légitime ; encore faut-il se donner les moyens de le vérifier.
Pourquoi avons-nous oublié le transport des marchandises ? Notre ambition étant d'améliorer le texte existant, nous n'allions pas vous resservir tous nos discours sur la défunte écotaxe : vous connaissez nos positions et nos regrets. Mais nous pouvons vous renvoyer quelques idées sur la manière de faire évoluer le nouveau dispositif pour qu'il se rapproche de l'ambition et de l'efficacité de l'écotaxe.