J'avoue ne pas y avoir réfléchi en ces termes. De fait, la loi pourrait imposer à l'ASN de faire ses prescriptions ou recommandations dans certains délais, à condition de lui en donner les moyens.
Au-delà de la question des moyens, encore faut-il que l'ASN soit écoutée. En lisant la loi, je n'ai pas l'impression que tout le monde a écouté ce que Pierre-Franck Chevet et André-Claude Lacoste vous expliquent depuis des années : l'effet falaise, la possibilité de fermer plusieurs réacteurs d'un coup. Que va-t-il se passer, en l'état du texte, si l'on découvre que les fissures de la centrale de Tricastin sont en train d'évoluer alors qu'elles sont censées ne pas bouger, et si huit cuves sont condamnées ? L'ASN vous alerte sur ce problème depuis plusieurs années.
Au-delà de la question des moyens, il faut donc s'interroger sur la manière dont on intègre davantage les règles et les recommandations de sûreté données dans le cadre de la PPE et de son application.