Comme mes collègues, j'ai entendu des propos tranchés mais clairs. Ce texte semble ne pas trouver grâce aux yeux de certains d'entre vous. Pourtant, ce qui fonde cette loi, c'est à la fois la lutte contre le réchauffement climatique, l'objectif d'indépendance énergétique, l'enjeu du pouvoir d'achat et celui de la compétitivité. Ne pas agir en la matière ne serait bénéfique ni pour le temps présent ni aux générations futures. Rester les bras croisés empêcherait la France de tenir ses engagements.
S'agissant de l'emploi, le sentiment domine que les objectifs de rénovation de bâtiments publics fixés dans le projet de loi entraîneront la création de nombreux postes. En outre, lorsqu'un territoire s'apprête à accueillir un projet d'installation d'un système de production d'énergie renouvelable, on sait assez précisément combien d'emplois vont y être créés. En tant qu'élu normand, j'ai pu constater la dynamique que suscitaient les projets d'installation d'éoliennes offshore. Pour autant, le maintien de la capacité nucléaire nécessite des besoins d'emploi de remplacement qu'EDF et Areva ont souvent évoqués lors de leurs auditions à l'Assemblée nationale. Se pose aussi la question des transitions d'emploi devant accompagner le démantèlement de certaines centrales. C'est pourquoi la notion de croissance verte est présente dans l'intitulé de ce texte.
Que pensez-vous des notions d'efficacité et de sobriété énergétique ? Quelle autre trajectoire énergétique imagineriez-vous pour permettre à la France de tenir ses engagements internationaux – enjeu nécessaire face à l'urgence climatique ?