Les transports publics doivent contribuer à la transition énergétique et à la mobilité durable. Il convient de favoriser le développement des moyens de transport publics innovants. Pour les voyageurs, il faut développer les transports en commun, l'intermodalité, prendre en compte les territoires urbains mais aussi les territoires ruraux où l'on trouve peu d'alternatives à la route, et développer une offre d'information multimodale et des services de mobilité s'appuyant sur des réseaux intelligents. Pour les marchandises, il conviendrait de définir un plan d'action concret pour favoriser la multimodalité – fluviale et ferroviaire notamment –, développer le transport combiné et le wagon isolé, définir une politique tarifaire spécifique et coresponsable, et développer la logistique urbaine en l'intégrant aux plans de déplacements urbains.
Les déplacements entre le domicile et le travail peuvent contribuer à la transition énergétique. Les plans de déplacements d'entreprise constituant un objectif intéressant, nous regrettons que le projet de loi les mentionne sans les rendre obligatoires. Ils devraient le devenir dans les entreprises de cinquante salariés et plus, comme en Belgique. Nous souhaiterions également qu'ils fassent l'objet d'un dialogue social avec les syndicats.
Enfin, nous préconisons d'assurer la santé de la population et des salariés des transports en garantissant une bonne qualité de l'air. Les salariés des transports sont encore plus exposés à la pollution que le reste de la population, car ils le sont toute la journée. Ainsi, dans le métro, la norme, aberrante, permet une exposition aux particules PM10 cent fois supérieure à celle applicable au reste de la population. Nous souhaiterions que la tutelle oblige les entreprises de transport dont elle est chargée à mettre fin à cette anomalie, en particulier dans les tunnels, le métro et les aéroports, ainsi qu'aux péages autoroutiers.