Favorable à cette proposition, je m'interroge néanmoins sur l'usage des fonds : un hôtel trois étoiles de ma ville de Noisy-le-Grand a été subdivisé en cent dix petits appartements dont les loyers mensuels s'élèvent à 1 500 euros pour les studios, 2 200 euros pour les deux pièces et 3 000 euros pour les trois pièces, c'est-à-dire des montants quatre à cinq fois supérieurs aux loyers pratiqués sur le marché local !
Dans ces résidences hôtelières, qui se spécialisent dans l'hébergement d'urgence, se concentre toute la misère du monde, et les villes ne sont pas accompagnées pour faire face à ces besoins sociaux. Dans ma ville, qui a reçu beaucoup de Tchétchènes, c'était la guerre dans les quartiers, un enfant de deux ou trois mois est passé par la fenêtre d'un quatrième étage, et je ne cite qu'un exemple. Or, nous avons déjà fort à faire avec nos quartiers en difficulté. Les propriétaires, eux, ont bien compris qu'ils pouvaient gagner de l'argent facilement, et vivent confortablement à Saint-Martin… C'est pourquoi j'aimerais que nous soyons très vigilants quant à l'utilisation de ces fonds.