Les budgets de personnel des hôpitaux sont très contraints. Vous préconisez une meilleure gestion des effectifs et des temps de travail, et les personnels ont fait de gros efforts d'adaptation. La Cour s'est-elle penchée sur l'intérim médical, rendu nécessaire par l'inégale répartition des compétences et des professionnels de santé sur les territoires, mais dont le coût exorbitant est souvent responsable du déficit de nombreux hôpitaux locaux ?
Les projets régionaux de santé (PRS) sont des documents volumineux, mais sans priorité clairement affichée ; ils sont, selon moi, peu opérationnels. Vous recommandez la suppression des conférences de territoire dont le positionnement et le rôle ne seraient pas clairement définis. Pourtant, au sein de ces instances, les élus de terrain, les représentants des usagers et les professionnels de santé définissent très concrètement les moyens et les outils à déployer en priorité, discutent les complémentarités entre les centres hospitaliers d'un même territoire de santé et la dynamique concrète portée par des communautés hospitalières. Le PRS y est décliné de manière opérationnelle, et les orientations prioritaires, notamment les plans locaux de santé, y sont définies. Les conférences de territoire permettent aussi de casser les cloisonnements entre sanitaire, médecine de ville, hôpital et médico-social. N'est-ce pas un outil intéressant pour rendre les PRS plus opérationnels ? Pouvez-vous nous éclairer sur votre proposition ?