Monsieur le président, mesdames et messieurs les ministres, mesdames et messieurs les députés, un péril mortel s’étend au Moyen-Orient. La stabilité de la région et, au-delà, la sécurité du monde sont menacées par le groupe terroriste Daech.
La France est une grande puissance. Elle assume ses responsabilités, parce qu’elle est membre permanent du Conseil de sécurité, parce que la sécurité de l’Europe est menacée, parce que notre sécurité nationale est en jeu, comme elle ne l’a jamais été au cours de ces dernières années. Le Président de la République a donc décidé d’employer la force en Irak, à la demande expresse des autorités de Bagdad. Conformément à l’article 35 de notre Constitution, lorsque les forces armées sont engagées à l’extérieur, le Gouvernement informe le Parlement dans les meilleurs délais. J’ai écrit au président de votre assemblée dès que les premières frappes ont été réalisées, vendredi dernier, 19 septembre. J’ai reçu ce matin avec Jean-Yves Le Drian, qui s’exprime à l’instant au Sénat, Bernard Cazeneuve, Jean-Marie Le Guen, avec le chef d’état-major des armées et les directeurs des services de renseignement, les présidents des deux assemblées, les chefs de groupes parlementaires ainsi que les présidents des commissions de la défense et des affaires étrangères.
Monsieur le président, mesdames et messieurs les députés, je veux exprimer, à travers la représentation nationale, tout le soutien de la Nation aux militaires engagés dans l’opération Chammal.