Depuis plusieurs mois, nous agissons au fil des événements, et souvent dans le sillage de nos amis américains. J’ai dit en son temps qu’il me paraissait hasardeux d’intervenir en Syrie sans mandat de l’ONU, que pour moi la solution passait – même si c’est difficile – par un accord avec la Russie et l’Iran.
La suite des événements n’a fait que confirmer cette conviction. En découlent alors plusieurs interrogations : si la France intervient aujourd’hui, à juste titre, contre l’armée islamique, comment entend-elle conserver son autonomie de décision par rapport à une stratégie américaine, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a été difficilement lisible ces dernières années ?