Intervention de Ségolène Royal

Réunion du 24 septembre 2014 à 9h00
Commission spéciale pour l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte

Ségolène Royal, ministre de l'écologie, du développement durable et de l'énergie :

En participant à la sixième semaine du climat de New York, j'ai constaté la mobilisation mondiale que suscite le sujet que nous abordons ce matin. Le secrétaire général de l'ONU est évidemment très fortement engagé et, dimanche dernier, lors de la marche des peuples pour le climat, plus de 350 000 personnes étaient dans les rues de Manhattan, tandis que d'autres manifestaient, par exemple, à Paris. Les citoyens se mobilisent désormais pour inciter les dirigeants de la planète à prendre leurs responsabilités.

Sur la question du climat, notre pays est aujourd'hui au centre de l'attention mondiale. Avec le Portugal, la France aura, en effet, la responsabilité d'organiser à Paris la Conférence climat de 2015 (COP21). Dès le mois d'octobre prochain, un Conseil européen consacré au paquet climat-énergie sera également suivi de près par de très nombreux pays, qui sauront alors si l'Europe a le courage et la volonté de poser les bases d'une véritable lutte contre le réchauffement climatique.

M. Dominique Ristori, le directeur général de l'énergie de la Commission européenne, a qualifié le projet de loi d'avant-gardiste. Ce texte nous permettra, en effet, de disposer d'une des législations les plus avancées d'Europe en la matière.

Je remercie tous les députés qui ont déposé des amendements. Le Gouvernement sera ouvert aux propositions tout en veillant à la cohérence d'un texte qui doit être efficace et immédiatement applicable. Les entreprises du secteur de la croissance verte attendent que nous leur envoyions des signaux forts pour créer des emplois. Les pays les plus touchés par le réchauffement climatique comptent aussi sur une action immédiate et forte, et il y a urgence à entendre le cri poussé par les représentants de nations insulaires dont la survie est déjà menacée.

Aujourd'hui, le réchauffement climatique déplace plus de populations dans le monde et crée plus de réfugiés que les conflits et les guerres. Il en va donc aussi de la protection de la paix mondiale.

Avec ce texte, nous devons collectivement traiter d'enjeux considérables. Le contexte est positif : hier, à la tribune de l'ONU, tous les chefs d'État du monde ont dit leur volonté d'avancer sur le sujet. Personne ne souhaite prendre la responsabilité d'un échec de la Conférence sur le climat, comme ce fut le cas à Copenhague en 2009.

L'oeuvre législative que nous allons accomplir revêt une dimension à la fois européenne et mondiale. Espérons qu'en nous montrant prêts à entrer dans un autre système économique, à adopter d'autres valeurs et à entamer une mutation énergétique forte, nous aiderons d'autres pays à avancer.

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