L'amendement CS1438 précise que nous voulons soutenir les filières industrielles sobres en énergie et en ressources, mais aussi en carbone.
Pour ce qui est de l'amendement CS1439, il tend à préciser les objectifs de la politique énergétique en y inscrivant la recherche de l'indépendance énergétique, gage de la souveraineté du pays. Aujourd'hui, notre dépendance, et celle de l'Europe en général, aux importations d'énergies fossiles est forte : près de 500 milliards d'euros y sont consacrés chaque année au niveau européen. Ces milliards sont utilisés à des fins géopolitiques par certains – je pense à M. Poutine, au Qatar et à des groupes terroristes qui ont aujourd'hui la maîtrise de territoires où il y a des productions pétrolières. Il s'agit du transfert de fonds le plus important à travers le monde, tout cela parce que l'Europe n'a pas de politique de maîtrise de l'énergie. Il me semble donc qu'avoir une vision de ce que l'on importe ou non est un élément stratégique de politique énergétique.
Enfin, que les éoliennes et les panneaux photovoltaïques soient fabriqués avec des éléments importés, tout comme l'uranium, m'a-t-on rétorqué, j'en conviens. Seulement, il y a une grosse différence entre l'investissement et le fonctionnement. S'agissant de l'investissement, on importe aussi les cuves de nos réacteurs nucléaires, et ceux-ci fonctionnent sous licence Westinghouse, avec de l'uranium importé. En revanche, nous n'importons ni le soleil ni le vent !