D'après le document de travail de Rexecode de juin 2014, établi sur la base de données Eurostat, les Français travailleraient 1 536 heures par an, contre 1 580 heures pour les Allemands. Peut-être s'agit-il d'une différence majeure, mais je n'en suis pas sûr s'agissant de deux pays comparables, l'Allemagne étant à la fois notre principal concurrent et client.
La réduction du temps de travail est un vrai sujet, avez-vous dit. Mais dans des entreprises comme les vôtres, où recherche-développement et haute technologie prévalent, ce qui va de pair avec l'embauche et la formation de personnels qualifiés, je ne suis pas certain que cet aspect nuise à votre compétitivité. Est-ce donc vraiment un sujet ?
Cette réduction du temps de travail s'est accompagnée d'un allégement de charges important : 21 milliards pour la seule année 2010, sans parler des autres allégements ni du CICE qui vont venir compléter ces avantages – même si le vice-président du MEDEF que nous venons d'auditionner ne les considère pas comme tels. Quinze ans après la mise en place des 35 heures, alors que le temps a fait son oeuvre sur la réorganisation et la productivité, ne faudrait-il pas remettre sur la table les allégements de charges liés à la réduction du temps de travail ?