Intervention de Nasser Mansouri-Guilani

Réunion du 4 septembre 2014 à 11h00
Commission d'enquête relative à l'impact sociétal, social, économique et financier de la réduction progressive du temps de travail

Nasser Mansouri-Guilani, responsable du pôle Activités économiques de la Confédération générale du travail, CGT :

La CGT ne s'inscrit pas dans une perspective de croissance nulle à long terme et pense qu'il est possible d'augmenter le gâteau. Reste qu'il faut s'en donner les moyens, ce qui implique de modifier la manière dont le gâteau – la valeur ajoutée – est aujourd'hui partagé. Cela permettra d'augmenter les salaires, l'emploi et l'investissement productif et de soutenir la croissance.

Selon une étude du groupe Clersé de l'Université de Lille 1, l'évolution du partage de la valeur ajoutée se traduit chaque année depuis trente ans par cent milliards d'euros de transferts supplémentaires au profit des détenteurs de capitaux. Si ces cent milliards étaient plutôt affectés à l'emploi, aux salaires et à l'investissement productif, cela résoudrait partiellement les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd'hui et nous permettrait d'améliorer notre compétitivité hors coûts, puisque notre compétitivité souffre, on le sait, de l'insuffisance de notre recherche et développement et d'une qualification insuffisante de nos travailleurs.

La CGT partage l'idée que la modération salariale joue comme un facteur négatif. Nous pensons un effet qu'un bilan doit être effectué et que, plus globalement, il faut examiner l'ensemble des aides accordées aux entreprises, au-delà des exonérations de cotisations.

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