Nous avons fait des choix de développement et d'organisation de la société. S'interroger sur le partage du travail et de la valeur ajoutée est bien plus intéressant pour notre avenir que de s'interroger sur les trente-cinq heures. Qu'attend-on du travail ? Sommes-nous condamnés à ce que le temps partiel soit subi ou peut-il fonder un autre modèle de société ?
En matière de salaires, j'appelle votre attention sur les minima de branche. Il est économiquement catastrophique que, dans certains secteurs, la moitié de la grille soit rattrapée ou dépassée par le SMIC.
Nous menons aussi, pour notre part, une réflexion sur la façon dont s'articulent le temps de travail, le temps social et le temps familial. Les frontières entre eux sont de plus en plus poreuses, ce qui justifie à mes yeux que le dialogue social territorial s'empare de la question. Au-delà du rôle structurant que peuvent jouer les branches, certains enjeux territoriaux – je pense notamment au temps de transport – ont des répercussions sur la qualité du travail et constituent des sujets qui concernent l'ensemble de la cité.