La CGT est attachée à toutes les formes de dialogue social, et notamment au dialogue social territorial, qui se pratique déjà dans certains lieux, par exemple au sein des commissions paritaires régionales de l'artisanat, en matière de formation professionnelle. Le patronat a malheureusement tendance à refuser les accords territoriaux, et rares sont les occasions de dialogue sur la sécurisation de l'emploi dans le périmètre d'un bassin d'emploi. À Toulouse par exemple, les problèmes liés à la sous-traitance et aux pertes de marché que connaît l'aéronautique ne sont pas abordés localement, pas plus que la question du manque de chaudronniers, conséquence de l'absence de formation dans ce secteur. La sécurité sociale professionnelle que défend la CGT, sous la forme d'un maintien du contrat de travail afin de substituer aux périodes de chômage des périodes de formation, permettrait de répondre à ce type de situation.
Il faut également revoir l'organisation des branches. Le secteur du commerce et des services, par exemple, en comporte quatre-vingts et on y dénombre cent vingt conventions collectives. Dans une vingtaine de ces branches, la grille salariale démarre au-dessous du SMIC et le dialogue social y est quasiment inexistant. Il n'est pas normal qu'un vendeur titulaire d'un CAP ne touche pas le même salaire selon qu'il travaille dans l'habillement de détail ou chez un succursaliste, et sans doute le choc de simplification pourrait-il commencer par une refonte de ces branches, les alignant sur les plus avantageuses pour les salariés.
Il faut également supprimer les aides publiques et les exonérations de cotisations aux entreprises qui appliquent des grilles salariales démarrant en dessous du SMIC.