Le débat sur le dialogue social dans les branches et les territoires a été pollué par le fait que l'on a trop souvent associé dialogue social et création de normes. Or le dialogue social n'implique pas nécessairement la création de normes. Il peut permettre, par exemple, grâce à la concertation avec les élus locaux, une meilleure harmonisation entre politique des transports et besoins des salariés.
Si l'on veut faire bouger les choses, il faut améliorer la qualité du dialogue social dans notre pays, restaurer la confiance et s'inscrire dans une vision prospective de notre économie. Malheureusement, les organisations patronales défendent le plus souvent des stratégies à court terme.
Monsieur le président, je pense comme vous que le chômage est un drame pour la société, qu'il faut lutter contre la perte de compétences et maintenir les gens au plus près de l'emploi. La question que vous avez soulevée méritait donc d'être posée. Gardons-nous cependant de dispositifs qui aboutiraient à créer, en marge de l'économie réelle, une économie de l'assistanat.
Je partage l'idée qu'une réforme globale de notre fiscalité est préférable à la défiscalisation des heures supplémentaires. J'incite vivement les salariés à se méfier des heures supplémentaires, qui restent à l'initiative de l'employeur et peuvent être supprimées du jour au lendemain. Et je trouve regrettable que, dans certaines branches, le dialogue porte sur les contingents d'heures supplémentaires plutôt que sur l'organisation du travail.