Je trouve un peu surprenant qu'au terme de 37 heures d'auditions, nous n'ayons pas trouvé le moyen d'entendre les acteurs bancaires. Par ailleurs, je veux bien que M. le secrétaire d'Etat se prévale d'avoir reçu des courriels de l'ARF, mais cela ne me paraît pas une méthode de travail satisfaisante que celle consistant à régler ces questions sur un coin de table : il s'agit tout de même de s'exonérer du monopole bancaire, donc des règles prudentielles d'une grande exigence auxquelles ce secteur est soumis.
Mme Duflot insiste sur le fait que nous parlons de petites sommes : admettons, mais de grandes ambitions sont en jeu, puisque l'objectif global que nous poursuivons consiste à effectuer la transition énergétique, ce qui nécessitera des opérations de grande ampleur, mobilisant plusieurs milliards d'euros. Comment pouvons-nous nous prononcer sur une telle question sans avoir entendu les acteurs concernés au premier chef, et en nous satisfaisant de la promesse du Gouvernement de nous communiquer le décret avant la séance publique ?
J'ajoute qu'il est étonnant de voir surgir tardivement un débat de cette nature, alors que nous manquons déjà de temps pour étudier les amendements comme nous le souhaiterions.