Intervention de Cécile Duflot

Réunion du 26 septembre 2014 à 9h00
Commission spéciale pour l'examen du projet de loi relatif à la transition énergétique pour la croissance verte

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Duflot :

Monsieur Aubert, votre intervention aurait peut-être été d'actualité en 1986, mais aujourd'hui elle paraît assez ridicule. On ne peut pas dire à la fois qu'il est urgent d'agir et ne pas s'en donner les moyens. On ne peut pas reprocher à ceux qui veulent avoir une démarche coercitive qu'elle l'est trop.

Nous vivons aujourd'hui le quatrième jour de pic de pollution à Paris après une séquence, la semaine dernière, de trois jours de pic de pollution aux particules fines particulièrement dangereuses pour les enfants. Il suffit de marcher du métro Invalides jusqu'à l'Assemblée nationale pour s'en rendre compte. Cet amendement offre la possibilité d'être incitatif. On n'interdit pas certains véhicules : on rend plus intéressante la possibilité d'utiliser des véhicules propres ou des petits véhicules.

Si l'on autorise les véhicules dont la consommation est inférieure à tant de litres aux cent de circuler les jours de pic de pollution, alors nos concitoyens se diront qu'il vaut mieux acheter une voiture qu'ils peuvent utiliser tous les jours. C'est une démarche incitative.

Monsieur Plisson, notre amendement ne vise pas à autoriser tous les véhicules les plus sobres et les moins polluants à emprunter tous les couloirs de bus. On ne peut pas faire dire n'importe quoi à un amendement qui dit exactement le contraire. Vous craignez d'embouteiller les accès aux grandes villes. Mais qu'en est-il dans la vallée de Chamonix, par exemple ? Ce que nous voulons, c'est offrir la possibilité aux collectivités locales d'agir. Je ne comprends pas que l'on puisse s'opposer à un amendement qui se borne à ouvrir, par décret, des possibilités.

La municipalité parisienne a demandé au Gouvernement la mise en place de la circulation alternée. Mais il a refusé par crainte de déranger les gens qui travaillent. Voilà pourquoi il faut anticiper, ce que permet l'amendement. On ne peut donc pas à la fois refuser les démarches coercitives et ne pas vouloir mettre en place des démarches incitatives.

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