Effectivement, une mission d'information a été mise en place, dont Bertrand Pancher est le président et moi-même le rapporteur. C'est un dossier d'actualité puisque l'Autorité de la concurrence a remis un rapport particulièrement inquiétant et qui ne peut que nous conduire, en tant que responsables politiques, à nous interroger sur les cahiers des charges des contrats des concessions autoroutières et sur l'avenir. Nous sommes confrontés à une vraie difficulté. Allons-nous nous orienter vers un allongement des contrats des concessions autoroutières sachant que cela pourrait permettre d'engager rapidement un programme d'investissements relativement important, de l'ordre de 3,6 milliards d'euros ? Nous engageons-nous dans une dénonciation des contrats des concessions autoroutières ? Nous engageons-nous dans une renégociation de ces contrats ? Il est trop tôt pour voter un tel amendement, d'autant que je ne crois pas qu'il soit particulièrement incitatif. Il se traduira plutôt par une forme d'effet d'aubaine. Je ne suis pas sûr que l'on incitera les ménages à acheter des véhicules peu polluants en les exonérant ici du coût du parking, là du péage autoroutier. Je crois que l'élément déclencheur sera plutôt la politique soutenue par le Gouvernement à travers la prime de conversion. Je ne crois pas que ce soit une bonne chose que de multiplier les exemptions, les réductions et les exonérations. Cela ne fait que multiplier des effets d'aubaine supplémentaires. Je suis donc défavorable à cet amendement.