Comme mon collègue de Courson, je suis un peu réservé sur cette nouvelle niche fiscale, qui me semble contradictoire avec la volonté globale de faire des économies.
L'idée est sympathique, mais si les travailleurs n'utilisent pas leur vélo, cela ne signifie pas pour autant qu'ils soient insensibles à des considérations sportives ou éthiques : quand on habite à quinze ou trente kilomètres de son lieu de travail, on prend la voiture ou les transports en commun tout simplement parce que c'est la seule solution. Je ne suis donc pas certain que vous leur ferez faire davantage de vélo avec cette disposition.
De manière générale, puisqu'on parlait de justice sociale ou d'aide aux travailleurs pauvres, j'aurais préféré qu'on mette en place un crédit d'impôt pour financer des transports en commun qui les aident à rentrer chez eux dès lors qu'ils n'ont pas les moyens d'avoir une automobile. J'aurais alors été plus allant. Mais là, je ne vois pas l'intérêt de la mesure.