Je vois deux points de friction.
Premièrement, si l'on fait appel à des personnes dans le monde entier, on touchera des gens de tous les pays qui parleront toutes les langues. Et la question des langues sera très lourde à gérer.
Deuxièmement, lorsque l'on est à distance et que l'on exprime une idée, elle n'est pas toujours pertinente. En effet, ceux qui sont à des milliers de kilomètres n'ont pas forcément conscience du contexte réglementaire, culturel ou géographique. Si l'on habite aux États-Unis, on a des notions des distances et de la densité qui peuvent être très différentes de gens qui habitent, par exemple, en Inde. En conséquence de quoi, les idées qui émergeront de ce type d'appel formeront un pot commun d'inspiration, mais elles ne pourront pas être appliquées telles quelles. Il faudra les retravailler. En revanche, il serait intéressant d'avoir des exemples de la façon dont d'autres pays ont pu traiter certaines questions – comment loger des millions de visiteurs, les transporter, ou résoudre le problème des langues.
Cela dit, notre pays a énormément de forces vives. En France, bien des gens, qui ont beaucoup d'idées, seraient très heureux de participer au projet. Je pense que l'exposition 2025 doit surtout s'appuyer sur une logique collaborative, avec des personnes qui sont déjà en France et pour lesquels les contraintes de la langue ne se poseront pas. Vous pourrez vous adresser aux territoires et vous appuyer sur les initiatives qui existent dans tout le pays.
L'idée du « crowdsourcing » est très séduisante, très intéressante et tout à fait dans l'esprit du moment. Mais il faut être réaliste, prendre en compte les problèmes de langues, et ne pas trop attendre de ce qui pourra en ressortir. Malgré tout, on peut l'utiliser comme source d'inspiration.