Intervention de Jean-Louis Fréchin

Réunion du 23 septembre 2014 à 10h00
Mission d'information sur la candidature de la france à l'exposition universelle de 2025

Jean-Louis Fréchin, commissaire général de Futur en Seine :

Je sais que vous avez rencontré Marc Giget, le spécialiste français de l'innovation et des expositions universelles. Sans doute vous a-t-il dit qu'au moment de l'exposition de 1900, il y avait 40 millions de Français et que Paris, avec deux lignes de métro, avait reçu 60 millions de visiteurs. Je ne sais pas comment se débrouillaient les étrangers mais, aujourd'hui, les Japonais s'en sortent très bien avec leur petit traducteur. Dans trois ans, cela ira mieux, et dans cinq ans, encore mieux, etc. La barrière des langues est quasiment levée.

Pour moi, la question est plutôt celle de la place de l'autre, et donc de l'empathie pour le monde. Et se poser la question de l'autre, c'est se poser celle de la nouvelle universalité du monde, même si cela peut paraître un peu pédant et philosophique. J'observe que cela tombe bien parce qu'il s'agit d'une exposition universelle, et que l'un des reproches que l'on fait souvent aux Français est précisément de viser l'universalité.

Une fois posée cette question de la nouvelle universalité, il sera temps de s'interroger sur les moyens d'y arriver – il faut d'abord décider de passer la rivière avant de décider de construire un pont. Peut-être qu'un logiciel facilitera les choses ? Peut-être que le Conseil de l'Europe va décider que nous parlions tous la même langue ? Peut-être devrons-nous construire des scénarios ? Je ne sais pas. Mais je trouve très stimulant d'avoir à relever un défi qui tourne autour de l'universalité et de notre connexion au monde.

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